portrait
Suzanne GIRAUD est née en 1958 à Metz, mais c’est à Strasbourg qu’elle accomplit toutes ses études, des classes primaires jusqu’à l’Université ainsi que ses études musicales. C’est au Conservatoire de Strasbourg qu’elle étudie le piano, le violon, l’alto et l'écriture musicale avant d’entrer au Conservatoire de Paris, d'où elle ressort diplômée en harmonie, contrepoint, composition, analyse, orchestration et direction d’orchestre.

S’affirme alors sa vocation pour la composition qu’elle travaille à Paris avec Claude Ballif, Hugues DUFOURT et Tristan MURAIL, puis à l'Accademia Chigiana de Sienne, avec Franco DONATONI et aux cours d’été de Darmstadt avec Brian FERNEYHOUGH.

Parallèlement, elle suit différentes formations à la musique électronique.

A la faveur de son séjour de deux années à la Villa Médicis (1984-86), elle se lie d’amitié avec Giacinto Scelsi (rencontré dès 1982) qui lui transmet ses idées sur la nature mystique de la musique au sein d’une conception de l’univers influencée par l’Orient.

De retour en France, elle se voit attribuer plusieurs prix et récompenses : Prix Georges Enesco de la SACEM, Prix Georges Bizet, de l'Académie des Beaux-arts, sélection de la Tribune Internationale de l'UNESCO, deux sélections de la SIMC (Budapest 1986 et Manchester 1998). Elle reçoit également d'importantes commandes : de l'Ensemble Intercontemporain, de Radio-France, de l'Etat, de Musique Nouvelle en Liberté, du festival Musica de Strasbourg, du festival de Dresde, du festival Ars Musica de Bruxelles et est invitée à Londres (Théâtre Almeida), à la Haye (Orchestre de la Résidence), à Genève, Lausanne, Darmstadt, Cardiff, Sarrebruck, Dresde et Salzbourg ainsi que dans de nombreux festivals et saisons partout en France et au-delà.

Très familière des instruments à cordes, auxquels elle a dédié une oeuvre importante inscrite au répertoire de l'Orchestre de Chambre National de Toulouse, elle renoue en 1996 avec ses timbres de prédilection : les voix, avec Petrarca pour 6 voix mixtes, et l'orchestre, avec Ton coeur sur la pente du ciel pour orchestre et To one in Paradise, pour mezzosoprano et orchestre.

Sa musique de chambre s’est enrichie d’un deuxième quatuor à cordes, écrit pour le quatuor ARDITTI en 1997 et du trio pour soprano, clarinette et percussions, que l'ensemble Accroche-Note a interprété avec succès en France et à l’étranger.

Elle reçoit la commande, à moins d’un an d’intervalle, de deux œuvres pour les Percussions de Strasbourg : Envoûtements VI et Au commencement était le Verbe, (cette dernière pour 12 voix et 6 percussions).

Son deuxième opéra, Le vase de Parfums écrit sur un livret d’Olivier PY fait partie des spectacles les plus remarqués dans toute la France et au-delà , en Suisse notamment, au cours de la saison 2004-2005.

La peinture, l’architecture et la poésie sont pour elle des sources multiples d'inspiration, si l'on en juge par les titres de ses oeuvres et par son catalogue, riche, à l'heure actuelle, de plus d'une cinquantaine de pièces : L'offrande à Vénus, d'après une toile du TITIEN, Jaffa, sur un tableau d’Antoine-Jean GROS, To one in Paradise, d'après Edgar POE, Qu’as-tu vu dans le vaste monde ? d’après Mellin de SAINT-GELAIS, Petrarca, recueil de madrigaux sur des sonnets de PETRARQUE, La musique nous vient d'ailleurs, d'après Le seigneur des anneaux de J.R.R. TOLKIEN, Le rouge des profondeurs, qui fait appel à l’électronique pour peindre une ambiance sous-marine, Bleu et ombre, une vision des couleurs liée à un mystérieux texte polyglotte écrit par Suzanne Giraud elle-même, Envoûtements IV et Envoûtements V qui traduisent les principes d’architecture chers au BRAMANTE et à SAN GALLO.

Dans ses réalisations récentes figure un concerto pour violoncelle et orchestre qui a été interprété à six reprises par Anne GASTINEL et l’Orchestre des Pays de Savoie, dirigé par Graziella CONTRATTO.
 

lundi 1er février 2010 à 20h30 :
La Péniche Opéra face au 46 quai de la Loire Paris 19e
NEUF-CENT-VINGT-SIX ET DEMI, opéra minuscule
En 1ère partie :
ENVOÛTEMENTS, par Stéphane Tran Ngoc, violon
ZÉPHYR, par Wilhem Latchoumia, piano
En 2è partie :
NEUF-CENT-VINGT-SIX ET DEMIE, OPÉRA MINUSCULE :
"Robert, le père, ancien ingénieur en statistiques, est à la retraite. Il a calculé: 1° son profil, qui est celui d'un individu moyen. 2° le nombre de jours qu'il lui reste à vivre. 3° que cela lui laisse le temps d'effacer toutes ses traces (...)"